mercredi 3 avril 2013

NAO 2013 : propositions indécentes

La deuxième réunion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) de 2013 s'est déroulée le 12 mars (retrouvez les demandes de la CFTC).


Pour la partie salariale

Les propositions de la direction sont extrêmement décevantes :
  • une augmentation générale de 1,02% sur le salaire brut en juillet 2013 ;
  • une enveloppe de 0,4% pour les augmentations individuelles (contre 0,8% en 2012) ;
  • une enveloppe de 0,1% pour le rattrapage des inégalités hommes/femmes (contre 0,2% pour l'égalité salariale en général en 2012) ;
  • une enveloppe de 0,25% pour les primes (0,3% en 2012).

La proposition d'augmentation générale est très proche du minimum imposé par la convention collective. Les deux seules "avancées" sont d'une part un calcul sur le salaire brut et d'autre part un effet en juillet (la convention impose 1,02% sur le salaire hors ancienneté au plus tard en décembre).

Comme l'a fait remarquer en séance la CFTC, les augmentations individuelles doivent concerner au minimum 20% des salariés. L'enveloppe proposée ne pourra suffire que si le montant se rapproche du plancher prévu par la convention collective (de 3 à 4% de la RMMG et non du salaire). Ceux qui en bénéficieront cette année devront donc s'attendre à ce qu'elles soient bien plus faibles qu'à l'accoutumée.

La CFTC a bien conscience que le contexte est difficile pour les groupes de protection sociale avec la crise économique et la baisse des budgets informatiques de la retraite complémentaire mais nos demandes en tenaient compte et restaient, de ce fait, très mesurées.
Notre déception aura été d'autant plus grande face aux "propositions" de la direction. Il est d’ailleurs plus juste de parler d’absence de propositions.

La maîtrise des coûts requiert des solutions autres que des pis-aller. Des questions telles que : les aptitudes des collaborateurs de la DSI ont-elles été judicieusement valorisées lors de la mise en œuvre des grands projets ? les prestations en régie sont-elles toutes pertinentes ? les prestations externes (développements, TMA) sont-elles à la hauteur de leurs coûts ? quel est le retour sur investissement des audits qui se sont succédés ? sont autant de sujets abondamment traités par le verbe mais bien peu par les faits.
Il est exact que cela nécessite un savoir-faire, au contraire de la simple application d'un minimum légal... à la portée de n'importe qui.


Pour les autres demandes
La direction s'engage à ouvrir des négociations sur la revalorisation de l'indemnité de départ à la retraite (une de nos demandes), la mise en place d'un PERCO et celle de "contrats de générations" ; l'éventualité d'un accord sur le télétravail étant subordonnée aux résultats de l'expérimentation en cours côté A3M.